Ailleurs, la finesse et les harmonies vocales sensibles s’imposent, douces ou plus vigoureuses mais sans se dévêtir de leurs beaux atours mélodiques (Old oak wood). Un cachet à l’ancienne jalonne l’oeuvre, qui recourt à une palette instrumentale élargie (Dream eater) ou se fait hautement psyché, distordue, sur Dawn ode. Bad Love Experience maitrise tout, quelle que soit l’option choisie, et livre un ensemble cohérent. On les suit dans leurs embardées cadencées (Rotten roots) comme sur des pièces acoustiques dépouillées comme The princess and the stable boy ou encore Words in the wind et ses guitares bourrues alliées à un canevas mélodieux, lui aussi élégamment rétro. Et on risque fort de revenir fréquemment à ce Pacifico qui, en outre, pend fin sur The kids have lost the war, PT III puis PT. IV dans la continuité l’un de l’autre, sur une note vive et répétitive qui tourne presque à l’obsédant.
Bon album donc, qui marque chez Valerio Casini et ses acolytes un changement, abouti, dans la continuité de ce qu’ils font, bien, depuis maintenant donc trois sorties.