L’opus constitue une bien belle surprise, affiche de surcroît une durée idéale (neuf titres, aucune prise à l’ennui), et présente un Forever plus strictement folk lui aussi probant, dénudé, plus charnu en sa fin, laquelle impose des ruades sonores bienvenues. Et si l’énergie baisse légèrement sur Out of there, posé et moins directement intéressant, ses atours bluesy/jazzy subtils le réhaussent. Et comme Too late, taillé dans l’étoffe d’un folk galopant, renoue avec des penchants alertes confrontés à des airs élégants, enjoués, on n’a que très peu le temps de « décrocher » d’un disque séduisant que Good fortune, reprise de PJ Harvey, termine sur une bonne note. Ceci en abaissant d’un cran l’énergie du titre initial, dans un premier temps, pour ensuite s’enrager et consacrer la belle « Ritale », auteure ici d’un album de haute volée.
Italienne, Teresa Mascianà pratique un folk-rock nerveux, chanté avec éclat et féminité mais, aussi, une belle vigueur. Ses jolies mélodies, dopées par des guitares claires et des attaques franches, font mouche et illuminent ce Don’t love me (avec un tel disque, on s’empressera de lui désobéir), dont les quatre premiers titres excellent, forts d’un allant rock décisif, et précèdent un This song is for you magnifique, porté par un beau ressenti.