Sur un tempo aussi soutenu mais de façon plus cosmique encore, If it’s so wow s’impose ensuite et officialise le niveau élevé de l’album, aussi spatial que trépidant et qui, on va le voir, varie aussi ses orientations. En effet et si on reste sur une cadence marquée à l’occasion de Marbles, le côté céleste des claviers est creusé pour un résultat une fois encore valable, puis Love it signifie une trame plus saccadée, pas moins captivante. Le choix d’allier force et instants célestes se montrant pertinent et porteur en termes de rendu.
Sur In, c’est une plage lancinante, sombre et beaucoup moins vive, plus mélancolique et moins rageuse, qui s’offre à nous et ratifie la bonne tenue de Radical bending. Puis Flowing and fresh, taillé dans la même étoffe, instaure lui un cheminement electro bardé de sons de fond…à la Young Gods, confirmant un passage à des rythmes moins galopants sans perdre en valeur.
En fin de parcours, les spirales froides et les voix croisées de Dozen frozen, à la fois haché et direct, plaident aussi en faveur du groupe, dont il faut souligner le fait qu’il travaille, sur certains titres, avec un poète musical(e), Giulia Galvan, et a déjà ouvert pour Killing Joke, Who Made Who ou Wire, ce qui peut partiellement expliquer l’excellence de ses travaux.
Enfin, Distraction, cold mais aux vocaux mélodieux, alliés à un ornement plutôt planant, agité, termine brillamment un disque de qualité, aussi vivace que « nuageux », sans temps morts.