L’essai est souvent convaincant et plante un décor prenant dès The dawn, fait d’une sérénité dépaysante, pour sur l’ultime titre, The dusk, accoucher du même type de climat mais selon une trame plus noise, plus vive aussi. Fort d’un savoir-faire évident, High Damage fait voyager l’esprit, transcende un genre dont le défaut était parfois d’être un peu figé, et travaille à l’élaboration d’un genre appelé à devenir sien. Les effluves psyché-dub de l’excellent Brain tone, et de façon générale les enveloppes sonores construites, le créditant et le confortant dans sa démarche. Nombre de morceaux dévoilent un contenu prenant, à l’image d’I did my time et ses spirales de sonorités prenantes et au milieu du parcours, comme pour marquer une transition, on a droit à un court morceau à dominante noise mêlée à des plages plus sereines, The midday sun, de belle facture.
Ensuite et entre les voix dérangées de l’impeccable Nuclear ambush, massif et vif dans le même temps et un Zzz aux pulsations electro assez cosmique, joliment cuivré, l’intérêt ne se dément nullement et High Damage propose donc une alliance aboutie, aux perspectives de bon aloi et déjà bien « figées » par ces onze titres bigarrés.