Ainsi, Meadows of the soul met en place une sorte de soul mutante, dark et sensuelle, Flower in heaven s’en tenant lui à une électricité retenue assez envoûtante, couplée à des claviers, pour ensuite monter en puissance. Le niveau reste élevé, entre un Cycle streams psyché dans les voix et parcouru par des déviances noisy et Bo-Kyo qui ferme la marche avec lenteur, à l’arrière-plan tendu qui menace de rompre pour finalement rester dans la mesure. Avec entre deux et entre autres arguments estimables, un Jaws presque pop-rock, charmeur, ou le leste et bien nommé Stormy entre sérénité et excès sonores brefs et marqués. L’agité, dans les percus, Take a pill étant lui aussi à inclure dans les réussites indéniables, de même que l’alerte I can’t believe, rock dans l’esprit, aux guitares mordantes, et tout autant Ordinary chronicle, au hip-hop barré et sonique, on tient avec Cruel summer un excellent album, ce qui ne n’étonne guère s’agissant d’une telle structure mais réjouit indéniablement un auditoire adepte de sorties non-conventionnelles.
On sait le label lyonnais Jarring Effects adepte des productions décalées, de qualité et cette fois, c’est R;Zatz qui s’illustre avec un troisième opus plus « chaud » que les précédents, toujours animé par de superbes trames trip-hop acidulées (Cruel summer), lancinantes (Take a look in the mirror en ouverture) ou tendues, portées par des basses massives (l’excellent U got me). Des musicien(ne)s de Kaly Live Dub et Mensch, entre autres, contribuent au collectif et la qualité, conséquente, s’en ressent bien sur positivement, aucune faute de gout n’étant pour le coup à déplorer et un cohérent « éclatement » de mise.