Direct mais avec méthode sur ces deux titres, Calva use ensuite d’une cadence pesante puis débridée sur Swamp king, qui oscille régulièrement entre les deux et instaure des voix presque off pour installer définitivement le style, « auto-défini », puisant avec justesse dans plusieurs castes, des trois sudistes. C’est ensuite les spirales de claviers de Trompette de la mort qui font leur effet, engendrant un morceau cosmique et puissant, nuancé sur certains passages, qui met fin à la Face A de l’album en imposant aussi des cuivres.
On ne doute dès lors guère de la valeur de la face B, qui débute sur un Rosemary bluesy, pesant et changeant dans ses humeurs, voix mélodique et ornement énervé, ou plutôt en trompe l’oeil, se donnant le change avec bonheur, et se poursuit sur le direct puis bien breaké Rubik’s cube, qui emporte tout sur son passage. Marquant, l’opus fait ensuite dans le haché sur Robocop, explosif, puis ce Blank shooter du même accabit, porté par des riffs dynamite et des voix 70’s en certains endroits. Le niveau ne fléchit pas et à l’heure de l’ultime réalisation, l’affolé Macadam, entre guitares et basses massives, claviers en parfait étayage et voix remontées, on termine l’écoute en réalisant qu’avec Sacrifice, Calva a placé la barre très haut, dans un créneau de plus personnel et ne devant rien, on s’en réjouira, à toute forme de normalité