Ce sont d’abord les jolies mélodies de Just like this, où la voix de la dame s’acoquine avec les synthés d’Igor, très présents, tout en nous gratifiant de quelques brèves bourrades guitaristiques, qui s’imposent Tubesque et mélodieux, il constitue une entrée en matière déjà notable, et précède un Mastodon tout aussi abouti, les claviers s’y montrant aussi loquaces que sur le premier jet. A ces spirales synthétiques bien senties de joint une pop-rock vive, chantée avec brio, le savoir-faire et l’expérience accrue du trio faisant le reste pour, au final, livrer une second morceau sans failles « exploitables ».
Arrive alors un The radio entêtant, animé par les riffs de Pamela après qu’Igor ait créé une intro de haute volée, avec le chant probant de sa collègue. Refrain mémorable aidant, voilà une autre réussite qui laisse présager du meilleur quant à l’opus à venir et parfait ce EP décidément très bon. Les deux bonshommes, Ernest Lo et sa frappe imprenable étant aussi de la partie, assurant en contrepoint de leur acolyte des choeurs bourrus.
Il y a là, par le biais des claviers, une touche new-wave bienvenue qui orne même Mad words, léger mais alerte, aux airs une fois encore soignés et permet à Pamela Hute de ne pas sombrer dans un format immuable. Puis ce sont les guitares rageuses de Vectorial boy qui font du dit titre un ultime ouvrage probant, doté lui aussi d’un refrain de ceux qu’on garde en tête, souligné par des « ouh-ouh » du plus bel effet.
EP de belle facture donc, Bandit génère un plaisir non dissimulé et augure d’un album au moins aussi accompli.