Breton, ce qui suffirait presque à le supposer performant, Bumpkin Island constitue une sorte de chorale indie-folk raffinée, aux splendides arrangements et ne manquant pas de caractère, des envolées acidulées venant parfaire ce second ep flamboyant, qui prend fin sur une reprise cuivrée, magnifique, de Sunday morning du Velvet. Subtile et pétrie de style, plus tumultueuse sur sa fin, celle-ci honore le groupe et conclut superbement un trois titres, leur second, déjà introduit avec brio par ce Perfect life plus linéaire, gentiment torturé, truffé de petits sons malins et animé par une voix gracile. On pense aux Bewitched Hands pour ces entrelacs vocaux, pour, aussi, cette luxuriance pop-folk enchanteresse, ou aux groupes islandais, comme Mum, en ce qui concerne la sensibilité qui se dégage de l’ensemble.
Dans l’entre-deux, un superbe C.I. au format plus étendu, d’abord strictement folk (superbe guitare+superbe voix sensible engendrent ici une intro significative), orné avec discrétion par les cuivres, et qui monte doucement en puissance (on pense pour le coup à des gens « de mon coin », les excellents Gderws) pour ensuite se faire griffu mais avec style et panache, suivant une trame encore une fois époustouflante de justesse et de beauté, aura réjouit nos écoutilles.
Accompli donc, après un premier EP éponyme non-moins captivant, ce second disque, qu’on espère suivi d’un album sans trop tarder, dévoile un groupe breton doué de plus, et des réalisations bluffantes de grâce et de maitrise.