En huit titres aux vocaux torturés, bardés de sons synthétiques barrés, groovy et puissants, la paire apporte la preuve d’une belle maitrise, sans trop en faire et en demeurant dans un format de durée acceptable. Sur un tempo souvent élevé, elle fait dans le cold dansant (Stand by me ou One night in hell), ou dans la décharge electro-punk sur Motordead, et ne faillit pas, imposant de surcroît un style assez personnel, qui renvoie parfois avec délices aux meilleurs moments des compil « A man & a machine » initiées par le Son du Maquis.
L’essai est donc concluant, après une amorce elle aussi probante (l’opaque Shh!, excellente ouverture, puis un Skit! façon Atari Teenage Riot), et se termine sur une pièce plus atmosphérique, plus nuancée et haut perchée, aussi déviante que céleste, intitulée Trop cap (son break synthétique lui amenant un plus non négligeable, en même temps qu’il valide la pertinence d’un opus réussi, singulier et parfois génialement « glacé »), puis une autre trop courte et répétitive pour s’imposer, mais aux airs malgré tout de jolie conclusion à ce qui précède, intitulée 28′.