La voix aigüe de Santa, singulière, colore le tout de son cachet et se marie parfaitement à une electro-pop racée, d’abord vive (Major Tom) puis plus entrecoupée, truffée de sons synthétiques approuvés (Atlas). Tubesque, ce second morceau caractérise bien la clique niçoise et sa dextérité à bâtir des hymnes à la fois froids et enjoués, comme Wild patterns qui suit, massif et obsédant, équilibré entre parties lestes et élans plus vifs. A chaque titre, le quatuor fait mouche et se base de plus, ici, sur l’Atlas dont chacun des cinq morceaux de l’ep reprend un article. L’originalité n’est pas que musicale et le groupe reprend son petit bonhomme de chemin sur les saccades de Mvt II, tout aussi bouillonnant et non-conventionnel que le reste et doté de parties tribales du plus bel effet.
En outre, les voix associées font elle aussi effet et donnent un attrait supplémentaire à l’ensemble, qui prend fin sur un Empty fire faussement tranquille, aux montées en puissance savoureuses, qui développe également en certains endroits des élans psyché qui se greffent parfaitement au tout. Et on obtient, en fin de parcours, une très bonne seconde sortie, qui entérine la valeur d’Hyphen Hyphen et génère l’envie d’un format album rodé à la scène, territoire investi de tout évidence avec la même habileté par la formation sudiste.