Ladilike Dragons
Avec déjà deux albums au compteur et pas mal de scènes, le trio joue un rock qui décollera vraiment, pour l’occasion, quand les morceaux du premier opus seront joués (ce qui ne remet aucunement en cause l’intérêt du second, largement estimable), mais qui dévoile une série de titres plaisants, entre rock poppy et coups de boutoir assénés par la fille et les deux garçons, « au taquet ». Ladylike Dragons se montrant réellement parfaitement dès lors qu’il hausse le ton et libère les décibels, pour intensifier des morceaux qui sur disque s’en tiennent de façon générale à des penchants encore trop prudents dans le son comme dans leur globalité, à mon sens trop doucereuse bien qu’assez abouties dans le rendu. Au final, tout cela donne un concert qui monte en intensité et confirme les qualités du trio, entre chant sensuel ou encanaillé et instrumentation conventionnelle, mais bien sentie, et élans plus rageurs lors desquels le groupe s’élève singulièrement.
The Meltones
Suite à ce bon moment, les Meltones et leur pop-rock à priori plus globalement mélodique signent eux aussi un concert émaillé de bons titres, mais qui, à l’instar de la prestation des précédents artistes, décolle quand le groupe adjoint à ses succès –Don’t stop breathing, le finaud Audrey, It’ll be just fine et Early colors, par exemple, de belle facture- un nouveau morceau percutant, qui intensifie le train-train pop-rock du groupe et donne du relief à sa prestation du soir. Le tout sous couvert de mélodies soignées, « pures » ou mêlées à un rock plus énervé.
Il n’en reste pas moins qu’à l’écoute et malgré une attitude encore réservée -le groupe est jeune et dispose encore d’un temps certain pour peaufiner tout ça et surtout, il a d’ores et déjà, au vu de son âge, singulièrement avancé-, on sent un potentiel évident chez les Meltones, bien exploité, qui les place parmi les espoirs confirmés du territoire et nous amènera à retourner profiter de leur impact scénique dès que la possibilité se présentera.
Photos William Dumont.