Jolie surprise donc, suivie d’une Sallie Ford au sommet de sa forme, avec son rock jazzy feutré ou rugueux et qui convainc dans chacune des deux options, animé par sa voix chaude et profonde. Avec, autour d’elle, un trio qui assure un accompagnement de choix et une collection de chansons dont certaines sont d’ores et déjà des tubes potentiels, teintées d’élans bluesy et de cavalcades bien « wild », et un charisme dont point une timidité pas encore complètement évacuée, la ressortissante de Portland livre un superbe concert, équilibré entre classe jazzy ou bluesy (Danger et ses « oh-ohoh »), penchants distingués (Write me a letter, par exemple) et rudesse bienvenue (I swear) et voix associées (Cage). This crew et son jazz-blues subtil, vif aussi, complétant avec d’autres une palette parfaite, dont certains passages sont d’ailleurs repris par certain(e)s dans la foule.
De surcroît, un feeling indéniable parcourt les titres, le chant caractéristique de la dame faisant le reste pour au final enchanter l’assistance Lunaire, qui aura droit à une série de rappels rugueux après que Sallie et son guitariste soient descendus partager avec le public une partie de cette fin de concert. Laquelle mettra tout le monde en joie et dans les meilleures dispositions face à un week-end qui certes touche à sa fin, mais avec une dose de bonheur auditif qui rendra la semaine plus légère.
Photos William Dumont.