On y retrouve bien entendu le côté bric à brac du prolifique artiste, décliné ici sur dix titres qui peuvent aller de la pop synthétique 80’s virevoltante (To Kremlin) à une plage acoustique à la voix subtile (La dolce Lee Doo), après que l’intro de Radio Lee Doo, à base de cordes, ait enfanté une belle pièce pop, légère mais entrainante et ponctuée par des claviers bien investis. Le second titre, Muriel, exhalant lui aussi cette vivacité pop, plus marquée cette fois, qui rend l’oeuvre attachante.
On est bien sur « trimballé » d’un style à l’autre, le furibard I’m getting old qui suit les dits titres évoquant Supergrass par ses mélopées urgentes et les sons originaux qui s’en dégagent, mais la qualité est encore une fois de mise et une fois Radio Lee Doo « dompté », un vif plaisir s’impose à l’écoute de ses plages singulières, d’Uptown, racé et gentiment acidulé, vocalement admirable, au psyché Goodbye Lee Doo qui ferme définitivement la marche avec ses volutes synthétiques simples et décisives.
Dans l’intervalle, les saccades d’un The sunlights never came presque hip-hop dans le rythme, de choix, et la pop-rock alerte de The candidate auront à leur tour crédité Kim, sorte de Beck à la française en plus productif encore. Don Lee Doo, antépénultième plage de l’album, amenant lui au tout un côté dépaysant, spatial et entêtant, tribal en sa fin, de nature à en renforcer l’intérêt.
Bon album donc, comme de coutume avec Kim, que ce Radio Lee Doo éclaté mais cohérent, bardé de petits hymnes tous styles confondus.