General Elektriks était pour moi un petit mystère. J’étais malheureusement passé complètement à côté et ne connaissais pratiquement rien du groupe.
En lançant le disque, je m’attendais à quelque chose de fun, de pop, d’un peu facile et entraînant, à l’image de l’album précédent et plus précisément du tube Raid The Radio.
Pourtant, « Parker Street » s’adresse à un public un peu plus exigeant et prend le risque de se démarquer légèrement. Le groove et la funk prennent un peu la place de la pop dans cet album.
On se croit parfois dans un générique de série TV so 80s (l’envolée fun à la fin de The Spark, par exemple). Les années 80 crient alors au plus fort. Dans le genre, l’intro de la deuxième piste, Holding Down The Fort, est du même acabit.
La mélodie est proche de ce que pouvait faire Jamiroquai, le côté funk est assumé et délicieux au départ, de quoi entrer sans broncher dans le son caractéristique de l’album.
On remarque aussitôt le contraste entre la voix de RV, le leader du groupe (et quasiment seul investigateur), et la puissance de la basse, le groove et l’assurance des instruments.
C’est pop, c’est funky, c’est ensoleillé, et on y trouve de toutes les ambiances. Du calme (les classieuses I’m Ready et Bow Before The Evening Light), des ballades (She Wore A Paper Dress, We Ride), des claviers lorgnant vers l’électro vintage (Show Me Your Hands, Bad Day) ou du jazz (Pack Up Your Bags and Go, Quiet Entertainers).
Précisément, la qualité est au rendez-vous, mais l’homogénéité est assez discontinue. Certes, les émotions s’entrecroisent au fil de l’album, mais le tout laisse difficilement de quoi prendre du recul sur l’ensemble. Il faudra plusieurs écoutes pour ne pas trouver le tout un peu brouillon, à l’image de The Genius and The Gangster, ou un peu facile comme Summer Is Here où il n’est pas interdit de s’ennuyer…
On ne peut pas classer « Parker Street » comme un album rétro-futuriste. Il est plutôt moderne mais s’enferme (trop) facilement dans les stéréotypes des influences dont il se réclame.
Personnellement, c’est un album qui ne me touche pas vraiment, mis à part la classe à l’ancienne qu’on trouve dans I’m Ready, Bow Before The Evening Light ou Hardship Is Over.
Arriver à la fin des 13 chansons m’a semblé très long, mais « Parker Street » intéressera à coup sûr les fans du néo-groove à la recherche de ce son spécifique qui les attire.