Artiste pluriel ayant « secoué » la scène rock/noise française avec Virago, auteur d’un EP et deux albums imparables, Olivier Depardon s’est ensuite attelé à diverses collaborations.
Ici, il s’adonne à des travaux bien plus personnels, en son nom et, hébergé par Vicious Circle qui abritait déjà le trio grenoblois, livre dix titres incandescents, lettrés et étincelants. L’album, bien nommé, évoque d’ailleurs un Virago débarrassé de ses ruades noise mais conservant une certaine urgence, son tourment, et livrant de superbes accalmies (De bonne heure ou le troublé Naitre un jour inaugural) qu’accompagnent des morceaux à la rudesse rock qui, très vite, rend nostalgique d’Introvertu ou Premier jour. C’est le cas de Je suis, aussi torturé que verbalement supérieur, ou Dans l’objectif, alerte, aux guitares aussi expressives qu’à l’ « époque ».
On tombe vite raide dingue de l’oeuvre en présence, d’une élégance extrême même au beau milieu de la tempête et d’un bel équilibre, dont les choeurs simples (Les « lalalalalala » de Dans l’objectif) font mouche, embellissent le tout, et qui fait dans le doux-amer, sur En mission, avec dextérité. On a à faire, en l’occurrence, à un musicien, et pas seulement, qui réussit tout ce qu’il entreprend et offre un superbe suite, logique et faussement tranquillisée, à son groupe d’origine. Des entrelacs de voix déviantes, sur ce morceau, font merveille, puis on repart pour un second volet aussi accompli, entre la retenue de Le vent si fort et le saccadé, orné avec des sons malins, Un soleil dans la pluie qui met fin à l’opus.
Avant ce rush final, El pickin’O et son acoustique de toute beauté et sa deuxième partie bruyante, ou encore Dans tes yeux, lancinant, lui aussi retenu, menaçant, et un Ici -alors lent, narratif, auront à leur tour magnifié ce Soleil dans la pluie qui promet de briller durablement et d’éclairer de son clair-obscur la production française de printemps.
Grosse réussite donc, qui ne surprend guère s’agissant du label bordelais mais génèrera sans aucun doute de nombreux moments d’extase musicale.
Ici, il s’adonne à des travaux bien plus personnels, en son nom et, hébergé par Vicious Circle qui abritait déjà le trio grenoblois, livre dix titres incandescents, lettrés et étincelants. L’album, bien nommé, évoque d’ailleurs un Virago débarrassé de ses ruades noise mais conservant une certaine urgence, son tourment, et livrant de superbes accalmies (De bonne heure ou le troublé Naitre un jour inaugural) qu’accompagnent des morceaux à la rudesse rock qui, très vite, rend nostalgique d’Introvertu ou Premier jour. C’est le cas de Je suis, aussi torturé que verbalement supérieur, ou Dans l’objectif, alerte, aux guitares aussi expressives qu’à l’ « époque ».
On tombe vite raide dingue de l’oeuvre en présence, d’une élégance extrême même au beau milieu de la tempête et d’un bel équilibre, dont les choeurs simples (Les « lalalalalala » de Dans l’objectif) font mouche, embellissent le tout, et qui fait dans le doux-amer, sur En mission, avec dextérité. On a à faire, en l’occurrence, à un musicien, et pas seulement, qui réussit tout ce qu’il entreprend et offre un superbe suite, logique et faussement tranquillisée, à son groupe d’origine. Des entrelacs de voix déviantes, sur ce morceau, font merveille, puis on repart pour un second volet aussi accompli, entre la retenue de Le vent si fort et le saccadé, orné avec des sons malins, Un soleil dans la pluie qui met fin à l’opus.
Avant ce rush final, El pickin’O et son acoustique de toute beauté et sa deuxième partie bruyante, ou encore Dans tes yeux, lancinant, lui aussi retenu, menaçant, et un Ici -alors lent, narratif, auront à leur tour magnifié ce Soleil dans la pluie qui promet de briller durablement et d’éclairer de son clair-obscur la production française de printemps.
Grosse réussite donc, qui ne surprend guère s’agissant du label bordelais mais génèrera sans aucun doute de nombreux moments d’extase musicale.