A la fois gracieux et énergique, les filles contrebalançant joliment le côté statique de Martin Angor tout en en accroissant le pouvoir de séduction, déjà de taille, le « show » a tenu toutes ses promesses et s’est imposé comme une belle surprise, dévoilant un résultat que quinze jours de résidence commune ont peaufiné et optimisé. Idéale Compagnie, par ses expressions et sa gestuelle éloquente, complétant avec justesse, dans un éclairage mesuré, voire minimal, adapté à la collaboration mise en place, le panel d’un Martin Angor dont l’apport à la scène d’ici se veut décidément original, d’une part, et estimable d’autre part. Avec pour nouvel atout, né de ce concert du soir, la possibilité de danses d’accompagnement en adéquation avec ses morceaux et leurs orientations sonores musicales. Et, partant de là, la perspective d’une singularité plus poussée encore.
Visuellement, le décor sobre, dans la pénombre et orné d’un petit salon à l’ancienne sur la table duquel trônait une bouteille d’un breuvage requinquant, produisait lui aussi son petit effet, de même qu’une piste de danse proche du public. Ce dernier, massé dans un espace réduit, se montrant littéralement captivé, et enchanté, par la troupe ainsi créée et la représentation novatrice qui lui fut offerte. Le tout dans la sobriété, l’expressivité et la sensibilité qui caractérisent les deux parties, dont on espère qu’à l’avenir, elles réitèreront ce type de « duel ».
Photos William Dumont.