Sans être celui du siècle, n’exagérons pas, le set du soir, plébiscité par un public de toute façon acquis, à brillamment mis en valeur la dizaine de morceaux dudit album et instauré une chaude ambiance, que la bonne humeur de la paire champenoise a accentué de pair avec ses chansons qui, live, ont déjà le mérite de ne pas sonner comme de fidèles reproductions de leur version studio. Doué, The Shoes sait y faire, tient la scène sans faillir et réinvente légèrement, sans le révolutionner, un répertoire probant, dansant mais aussi, on ne les blâmera pas pour ça, loin s’en faut, doté d’une belle énergie d’obédience rock. Le clou tenant en un Time to dance ravageur, ainsi qu’en un rappel furieux aux airs de parfaite conclusion.
En outre, la complicité entre le duo « père » et ses deux percussionistes, à l’implication décisive, fait elle aussi la différence et nous montre, échanges d’instruments à l’appui, communication sympathique avec l’assistance aidant, que la formation aux featurings et collaborations abouties est déjà, avant même la suite des évènements, à placer parmi les découvertes electro-pop les plus estimables. Perfectible bien sur, n’en déplaise à certains aficionados un peu trop vite conquis, mais d’ores et déjà hautement recommandable et armé d’une série sans défauts de chansons tubesques, déclinées selon un panel touchant aussi bien à la pop sensitive qu’à des élans plus cold.
Photos William Dumont.