Meilleur album
Metronomy – The English Riviera (2011)
Fan de la première heure de Metronomy et réticent à les voir évoluer (bloqué dans le désenchantement qui ressemble à « c’était mieux avant »), la première claque reçue fut bien aux Eurockéennes.
Le live de Metronomy fut le premier écouté entièrement là-bas. Je fus conquis par la cohérence et la classe du live.
Après l’écoute de quelques titres ensuite, pour lesquels c’était à chaque fois une révélation, puis à l’écoute de l’album entier, je ne pouvais que revenir sur mes pas.
On sait très bien qu’il n’y a qu’un groupe de personnes qui ne change pas d’avis et je suis ravi maintenant, grâce à Metronomy, de savoir que je n’en fais pas partie.
Everything Goes My Way avec la participation de Roxanne Clifford, à la guitare classique chic et simple, a eu raison de moi. La sombre et taquine She Wants, la merveilleuse The Bay et les délicieuses dissonances qu’on retrouve dans Loving Arm ou Corinne (comment ne pas s’empêcher d’exulter continuellement sur ce refrain) ont eu raison de moi. Oui, une seconde fois.
A l’écoute d’un album, on arrive vite à cerner les passages que l’on préfère, ceux que l’on passe volontiers, les moments qui nous font vibrer, pleurer, danser, glousser voire d’autres verbes du 2ème ou du 3ème groupe. Là, avec « The English Riviera », chaque écoute est un paradoxe compris entre la douceur d’un lieu qu’on connait et qu’on reconnait, où on se sent bien, et la redécouverte de sons qui nous manquaient. Des sons comme une nouveauté ou un approfondissement.
Entre les claviers modernement cheap et si jouissifs, l’ensemble des voix qui ne demandent qu’à ce que la nôtre les rejoigne, une basse plus que dansante, l’album est une délivrance, un second souffle, une deuxième vie. J’exagère à peine. On replonge à chaque écoute dans l’eau turquoise de la pochette.
On retrouve un peu de Daft Punk, un peu de The Knife dans le son particulier des claviers, pourtant ce n’est pas un album électro. Et moi qui suis plutôt allergique à la pop, ici je me laisse avoir.
Le travail produit par les membres du groupe se révèle particulièrement excellent.
Pour terminer, en une phrase : écoutez le refrain de Corinne, pitié.
Meilleur concert
Arcade Fire @ Eurockéennes
La douceur du mois de Juillet à Belfort a eu raison de nous. Dans un cadre plus que plaisant, je réussissais à me trouver aux environs des premiers rangs pour voir la troupe de Win Butler assurer un live impressionnant. La foule réunissant un nombre exceptionnel de fans, de curieux, jeunes ou moins jeunes, assistait à la fureur rock mêlée d’harmonies plus pop et concentrées.
Complètement écrasé par les corps en sueur, je résistais pour tenir debout, et me laissais emporter par les voix et moultes instruments de la formation, au fil de leur interprétation du dernier superbe album « The Suburbs ».
Un excellent souvenir d’une ambiance très spéciale de cette bonne période que représentait le début de mon été 2011.
Coup de coeur
Fever Ray
Mon coup de coeur 2011 date de 2009 et il s’agit de Fever Ray. Mieux vaut tard que jamais en effet, notamment pour découvrir ce genre de trésor.
L’album éponyme, d’un style presque innommable, confondant dark pop, électro et ambient, est accrocheur du début à la fin.
Des pistes magnifiques et sombres, douces et inquiétantes, appelant une ambiance bien étrange. Entre la voix traînante de la chanteuse suédoise et une autre provenant directement de l’au-delà, le tout flottant sur les ondes des synthés, le charme opère.
Petit coup de coeur datant de 2010, que je vous laisse découvrir par vous-même : la pépite indie folk / lo-fi, que dis-je, le lingot d’or que représente « All Creatures Will Make Merry » de Mersault.