A cela, les Anglais ajoutent du talent dans leur post-punk, à défaut d’appellation précise les concernant, qui nous ramène aux late 70’s, ou aux early 80’s, et les relifte parfaitement du début à la fin de ce Clay class.
En se basant sur des textes forts, aux thèmes intelligents (la psychopatho et ce qui en découle: peur de l’autre, violence, repli etc..) inspirés par le psychiatre Allemand Hans Prinzhorn, et en composant dans une église désertée, PDS obtient un résultat assez bluffant, souvent retenu ou faussement tranquille (Your fire has gone out), en d’autres endroits plus nerveux (Happy in bits), et instaure un minimalisme soniquement accompli.
Usurper et bon nombre d’autres morceaux dépouillés et monocordes dans le chant, génial dans sa dualité régulière, forment un ensemble dont on ne se détache pas, addictif et atypique.
I want you,presque « sentimental », insuffle à l’album un supplément de sensibilité, magnifique, et on pense à Young Marble Giants pour ce penchant minimal attractif en diable, ces guitares fines et perverses, rudes (Sing orderly), ces basses au relief saisissant, qui ponctuent les morceaux (Turn up the lights), et cette frappe éparse. L’ambiance sombre du tout, marque de fabrique de la fratrie, fait le reste et consacre pour son second effort une révélation à l’image de tous les groupes estapillés DFA: surprenante, singulière et performante sur disque, dans l’attente de live qu’on pressent prenants.