Equilibrées entre douceur (New-York, 6 heures du matin puis Motor hotel pour le début) et élans plus aiguisés (le rythmé Burnsville puis un D’autres heures sombre sur cette même amorce), elles s’avèrent plaisantes et sincères, surement pas aussi subversives que le Bukowski auquel elles se référent notamment sur J’aime Bukowski, bel exercice pop-folk entrainant, mais globalement de belle facture, bien pensées et nées d’un concept intéressant. L’étoffe dont elles se parent est sobre, chatoyante (Des paquebots en épaves), et fait appel autant à la pop qu’au blues (De vent et de poussière) ou à l’electro, quand elles n’imposent pas un format chanson qui parvient à ne jamais lasser (Desert motel).
Le bourlingueur leur donne du cachet, de la distinction et un climat digne d’intérêt, et fait, c’est peut-être là qu’on l’appréciera le plus, dans le rock vif et léger le temps par exemple de Help me.
En fin de parcours, Joe, animé par une guitare posée et fort de la dextérité verbale qu’on (re)connait à Boulbar, puis l’atmosphérique Dernier jour à San Francisco, au joli refrain, assurent la qualité d’un troisième opus dont nous soulignerons que sur scène, il se voit accompagné de dessins projetés par Vincent Gravé et ramenés par Boulbar lui-même de son périple dans les douze villes traversées.