Tout cela, entremêlé, donne un résultat de qualité, exigeant, caractériel et bien ficelé, fort de nombreux bons titres (Shramana, entre autres) et ayant le bon goût de ne pas exagérer dans le contenu en livrant en tout et pour tout dix chansons. On passe aussi par des plages moins remontées, troublées comme Like tapping et ses relents jazzy vicieux, après une amorce lourde et subtile nommée Exit qui résume bien l’esprit développé par Damien Magnette et Nicolas Gitto. Pour le coup, c’est à Sonic Youth qu’on pense pour les strudences sonores, et à Sunns ou Aucan pour ces vocaux presque effacés. L’essai est réussi et gardera une certaine constance dans la qualité jusqu’à la fin, entre l’agité et finaud Marque blanche et les voix d’enfants de Q.O cuit, saccadé, massif et porté par une basse virevoltante, qui clôt les débats.
Le tout exhibant une pléthore de sons fous et créatifs, originaux, ce bien nommé Electrically haunted mérite les honneurs, de même que son insensée paire génitrice.