Un mois et demi plus tôt, au Rocher de Palmer, Miles Kane montait sur scène après une petite attente au milieu de fans en furie. Des fans baignant dans une homogénéité complète, puisque je me trouvais entre deux rockeurs so english, slim et bottines ou long manteau de saison, et un groupe de jeunes lycéens (ou de vieux collégiens) très impatients.
Charlie Plane
Avant ça, la salle se remplissait tant bien que mal durant la prestation scénique de la bordelaise Charlie Plane dont la folk rêveuse mais à son image timide et trop retenue m’a un peu refroidi.
Puis le show a pu commencer, parce que oui, Miles Kane ne fait pas qu’un concert de rock mais un petit show très pop et propre sur lui. Humour british, textes soignés, mélodies pop, un live du frontman des Rascals plutôt représentatif de sa tenue : classe mais pas très fun.
La classe anglaise comme on l’adore, Miles Kane accentue son origine avec des musiciens « beatlesiens », et même si ça ne se dit pas, je suis sûr qu’on s’est compris.
Miles Kane
Sinon, musicalement, malgré les clichés du genre pop rock, on peut trouver du positif et mettre l’accent sur le bassiste très à son aise, la voix révérencieuse de l’artiste de la soirée et le clin d’oeil frenchy d’une reprise de Jacques Dutronc très réussie.
Je me dois de lui reconnaître une certaine efficacité d’écriture, notamment pour Rearrange ou Come Closer, agréables en live.
Au final, Miles Kane ne me fera pas changer d’avis sur ce genre de pop sans que je ne dévalue le genre pour autant.
Ce fut sympa, gentillet, je pris le tram sur les hauteurs bordelaises pour rejoindre le sombre centre-ville sans une seule goutte de sueur rock and roll sur mon front.