Sobo
Cette fois encore, les participants ont été à la hauteur et les Void ont pu dans un premier temps apporter la preuve qu’à l’avenir et sans plus attendre, il faudra compter avec eux. Live, leur Quête de l’absolu prend une dimension supplémentaire, un tantinet de vigueur, et tient toutes ses promesses, laissant présager d’une suite qu’on ne pourra ignorer. Classieux, distingué dans sa tenue, le groupe aux atours british joue sans écarts, sur de lui malgré la pression inhérente à ce genre d’évènement, face à un public amienois certes acquis, mais qui attendait la confirmation des progrès, tant scéniques que discographiques, de la formation drivée par Lou Ken. Les « jeunots » n’ont donc pas failli et, à l’issue d’un concert aussi racé qu’énergique, aussi rock que délicatement pop, ont livré au public de la Briqueterie un avant-goût du single à venir, qui cheminera de toute évidence vers un répertoire plus cinglant. Marquants, ces deux titres consacrent le renouveau du groupe et, dans le même mouvement, son émancipation d’une pop anglaise déjà parfaitement maitrisée mais qui ne saurait suffire à résumer ses compétences.
The Void
Avant la date de février prochain à la Lune des Pirates, de tout premier ordre, nous voilà par conséquent rassurés, si besoin était, sur les capacités conséquentes du groupe, sa gestion et ses relations internes. Sobo se chargeant ensuite de parfaire une énième soirée, signant une prestation aussi accomplie, et plus complice encore dans l’échange scénique, qu’au Quai des Jeunes. La relève est assurée, conformément à que mon échange avec la responsable de comm » de la Lune des Pirates, lors des premiers titres joués, laissait supposer, et Sobo n’a de cesse de poursuivre ses investigations, destinées à développer un style propre, duquel ses influences se détachent de plus en plus. Aucun morceau n’est négligeable, le plaisir de jouer évident, la cohésion affirmée, et la clique amienoise défriche avec talent plusieurs décennies de rock insoumis, depuis l’époque cold-wave jusqu’à son revival actuel en prenant en compte la new-wave et le post-punk. Intense et énergique, exempt de temps morts, le concert de ce soir valide la pertinence d’une valeur montante, et assied par la même occasion l’intérêt né des manifestations estampillées Amiens Burning.
Ceci dans l’attente de la « #8 », dont les « élus » vous seront prochainement dévoilés et qui devrait elle aussi générer un moment de plaisir musical largement profitable.
Photos Joséphine Chaplin.