C’est assez souvent réussi (Chicago heart machine et son riff dynamite), ça groove sec en même temps que ça cogne et l’album permet de passer de bons moments, même lorsqu’il se fait certes alerte mais plus atmosphérique (Vogue et ses airs de Garbage ère « album rose »). Trash is the new glam poursuit la route d’un sextet qui n’invente rien mais fait bien ce qui lui tient à coeur et tente de donner de l’amplitude à l’éventail rythmique et climatique de Persona, entre vocaux susurrés ou plus salaces et décor agité puis plus spatial. Le premier volet du disque, en tout cas, ne dérape pas et livre un Perfect crime aux sons bien trouvés, qui laisse intact l’espoir d’un opus sans plats ni ratés.
The cosmetics of Dorothy Hale semble créditer ce constat, fort lui aussi de cette quasi opposition entre sensibilité vocale et passages exaltés, de même que Zeitgeist orchestra, avec une basse qui mène la danse et un certaine portée sonore, au niveau de tous les instruments, favorisée il est vrai par le sieur Robinson aux manettes.
Le saccadé Film noir et ses guitares bavardes, de même que ses embardées pop-rock, aborde la fin de Persona en en faisant une réussite presque intégrale, le tableau se voyant complété par Textures (in reminiscence of Robert Mapplethorpe), retenu puis ouvertement cadencé, qui ne dénote pas. Des riffs solides et un rythme affirmé, de même que des voix « robotisées » ou qui se répondent, se faisant ensuite entendre sur Cutting plants with neutra, on conclura en qualifiant cette sortie initiale de réalisation de bon niveau, qui autorise à un certain optimisme quant à la suite des investigations d’Inborn.