A l’écoute, le tout tient bon et accroche durablement, l’intro de basse de Minimal sound et ses sons « Curiens », couplés à la voix à la fois glacée et veloutée d’Isthmaël, créant d’emblée une belle accroche. Des touches electro dans le rythme, bien dosées, complètent un début brillant que My double prolonge parfaitement. Sobre, l’ornement musical sert parfaitement un chant expressif et évoque d’autres groupes français de veine similaire, ou encore Clan of Xymox. l’usage du Français et de l’Anglais dans un seul et même titre (The trees) passe sans heurts et offre le premier essai « retenu » de Position, dont la palette stylistique dévoile un amalgame adroit et inspiré.
Atmosphérique, comme sur ce morceau, ou plus enlevée (Tonight), la musique des Normands séduit, impose une certaine rudesse cold contrebalancée par les claviers (Tonight, encore) pour ensuite faire adns une electro animée par ces mêmes synthés, remarquables, qui doublent le chant en Français (Position).
En outre, Love in Cage aborde des thèmes intéressants (photographie, les amours incompris ou l’aliénation télévisuelle…), ses concerts étant étoffés par des projections photographiques créées par Isthmaël lui-même. Ceci ne fait que renforcer la personnalité et la fiabilité du groupe, qui sur Touch conclut sur une note electro-cold façon early 80’s du meilleur effet.
Ce premier effort, sans fautes, suscite donc un intérêt certain pour la formation rouennaise, visiblement dans la maitrise de son jargon et font on attend d’ores et déjà les travaux prochains .Avec dans l’intervalle la possibilité de revenir de façon récurrente à ce Position, sans oublier d’aller voir Love in Cage live, où son univers prend très certainement une ampleur estimable.