Apes & Horses
Au son des Miracle et Banished boy, le permier retenu mais alerte, le second doux et sensible, ou encore de Blow Dylan’s foundation, psyché et étayé par des sons en clair-obscur, et de ce Fields aussi beau et sombre que révélateur d’un manque d’ « encanaillement », bien que la retenue du groupe soit magnifique, les parisiens font éclore de belles possibilités, dont on ne doute guère qu’il les exploiteront au mieux à la suite de cette apparition appréciable et appréciée.
Passé ce « hors d’oeuvre » prometteur pointe un combo aussi novateur que perfectible, géniteur d’un rock écorché original, qui validera certes la qualité de son Go Tell Fire To The Mountain (à l’ambiance « cathédralesque » qu’il ne reproduira ici que partiellement) générateur de dépendance sonore, mais -la faute à une « hype » trop poussée?-, demeurera très légèrement en deça des espoirs, légitimes, qu’on peut placer en lui.L’interprétation live du premier opus des mystérieux anglais est certes plus que profitable et restitue la singularité de Wu Lyf, mais on est en droit de s’attendre à un set moins propret, plus enflammé, ce qui n’entamera en aucune manière le parti-pris des spectateurs pour Ellery Roberts et ses hommes de main. Et, finalement, la portée d’une dizaine de morceaux appelés à définir un genre qu’on espère définitivement unique et pérenne.
Sur de son impact, Wu Lyf s’en tient à une attitude « propre » et efficace, s’appuie sur un registre restreint mais estimable et captive autant qu’il suscite attente et confirmation.
En conclusion, donc, ne boudons pas notre plaisir; joués sur scène, LYF, Cave song, Spitting blood et Heavy pop se vivent pleinement, mais ne doivent pas occulter la jeunesse de britanniques doués mais un peu vite montés en épingle, qui devraient malgré cela confirmer leurs immenses vertus.
Photos William Dumont.