Interview d’une valeur montante ayant, à ses débuts, signé la B.O. de l’émission « 60 jours, 60 nuits » de Canal +, pour ensuite se roder à la scène et signer un premier opus, Genetically modified…
1. Tout d’abord et pour revenir sur vos débuts, comment avez-vous été amenés à signer la B.O. De « 60 jours, 60 nuits »? Et plus récemment, à prendre part au Bal de la Rose, à l’initiative de Caroline de Monaco?
Ces expériences nous ont permis de vivre des moments exceptionnels assez tôt, nous ont fait découvrir et collaborer avec des gens passionnés, rien n’est plus motivant pour un jeune groupe.
On a par exemple eu l’occasion de monter sur scène aux côtés de Chuck Berry à Monaco.. C’était du vrai délire!
A vrai dire, nous avons tous des influences assez différentes dans le groupe.
Maxime est par exemple plus porté sur le brit-rock et le rock psyché, alors que Julien est plus attiré par l’électro et la pop.
Donc quand on compose, chacun apporte sa touche. Cela fait naître un son et une production qui nous sont propres.
Et puis, nous sommes encore de jeunes artistes avec l’envie d’écouter, de découvrir, voir de redécouvrir d’autres musiques et c’est ce mélange d’influences, ajouté a notre son, qui crée notre univers.
De toutes façons, les influences ressortent toujours d’une manière ou d’une autre.
Depuis 2009, on a beaucoup tourné en France pour la promo de l’album, puis notre batteur est parti vivre en province.
Comme on n’avait pas envie de jouer avec un autre batteur que lui, on a décidé d’explorer une nouvelle configuration et de nouvelles sonorités : on a donc complètement réorganisé le groupe aussi bien en studio qu’en live.
Désormais, la partie drums est assurée par des machines, et Julien se charge de la lancer tout en jouant de la basse pendant les concerts!
C’est de cette nouvelle configuration qu’est sorti cet EP plus électro, avec plus de synthé, plus dansant aussi. 5. Sur ce EP, vous parlez de deux personnages féminins; est-ce pour vous une source d’inspiration « intarissable »?
En effet, c’est pour nous une source d’inspiration, mais comme la plupart des artistes je pense.
Les groupes ont toujours parlé de leurs histoires avec les femmes, et ce sera toujours le cas. L’amour, l’attirance, la passion, la déchirure.. Ce seront toujours des sujets car ce sera toujours d’actu!
Sur cet EP, Angelina représente le fantasme, et Delphine la fille insupportable, mais il en reste encore beaucoup d’autres…6. Vous évoquez également notre « jolie » société; quel regard portez-vous sur celle-ci? J’imagine que l’écriture en dit déjà long sur la vision que vous en avez…
On ne se considère pas comme un groupe engagé. On est conscient du monde d’aujourd’hui, on suit l’actualité, on a des convictions, mais on les laisse en coulisses.
On fait de la musique pour que les gens soient heureux, qu’ils dansent, qu’ils draguent, qu’ils s’amusent, pas pour les faire réfléchir.
Ca viendra peut-être avec le temps, qui sait.. Mais finalement, l’hédonisme, c’est sûrement le propre de la jeunesse non?7. Comment estimez-vous l’évolution du groupe entre ses deux sorties discographiques?
Le premier album était rock, brut, enregistré en condition de live et est une sorte de condensé de notre carrière depuis 2003, avec des influences qui ont évolué.
Ce nouvel EP est plus léché, plus mature aussi peut-être, tout en gardant l’énergie de nos débuts. On a travaillé notre son plus en profondeur, on voulait vraiment apporter un son différent par rapport à tous les groupes du paysage français.
Après, comme on l’expliquait plus haut, le changement de configuration du groupe et notre volonté d’aller toujours plus loin nous a aussi poussé à proposer des lives plus dancefloor qu’avant.
C’est vrai qu’on a sorti notre premier single à 19 ans, à l’époque nos amis étaient tous étudiants… Aujourd’hui, à presque 30 ans, être musicien amène évidemment plus de doutes et moins d’insouciance qu’à nos débuts, mais on se connaît désormais depuis des années, et il y a toujours cette magie entre nous qui nous donne des ailes, et l’envie de continuer ensemble.
On a fait beaucoup de concerts ces dernières années dans des petites salles comme dans des grands festivals. On est donc a l’aise sur scène et c’est un exercice qui nous plaît beaucoup car c’est a ce moment là que l’on va a la rencontre du public. Et c’est aussi le moment de vérité! Tes morceaux peuvent être cool sur CD, mais c’est en live que les gens voient ce que tu as dans le ventre!
On essaie donc vraiment d’apporter quelque chose sur scène, une plus-value, un concert où il se passe quelque chose.
Mais, on est évidemment perfectible dans ce domaine, on fait un debrief après chaque concert, on ne se laisse pas aller a la routine du live.10. Comment se passe le travail d’écriture et de composition au sein de Nameless?
C’est un véritable travail d’équipe! La plupart du temps, on part à la campagne où on a notre studio, pour des sessions 24h/24 pendant quelques jours, et là, on compose, et on enregistre dans la foulée.11. Quelles sont vos perspectives à plus ou moins long terme?
En ce moment on enregistre la suite de notre album, puis pas mal de concerts à Paris et dans le reste de la France, avec surement une sortie d’album l’année prochaine, avec une tournée.
D’ailleurs, pour l’instant on n’a pas de date à Bordeaux, donc si vos lecteurs nous lisent, on attends vos propositions! 12. 2011, année de la révélation donc, comme le dit votre bio ?
Cette année se passe super bien pour nous pour l’instant, le groupe a vraiment franchi un cap.
On fait plein de belles choses, on travaille avec des gens très talentueux, on fait de super rencontres, et les médias nous soutiennent, que demander de plus!
On espère que l’année prochaine sera encore mieux!
Rejoignez-nous d’ailleurs pour rester update !