Honneur aux jeunes, avec Frànçois & the Atlas Mountains pour entamer la soirée, sur le coup de 21h, pas une minute de plus. Entame sur « Les plus beaux »… et c’est le coup de foudre. Instantané, délicieusement captivant, merveilleusement persistant. François Marry occupe la scène, ou plutôt l’habite, se démenant, chantant, se tortillant avec grâce, d’une manière tout à fait unique, porté par des mélodies cristallines mais tellement énergiques et sensuelles qu’elles donnent envie de danser, ce que certains spectateurs ne se privent pas de faire au demeurant. Si le set est réduit à quarante minutes environ, c’est bien suffisant pour sentir que le quatuor que forme Frànçois & the Atlas Mountains (avec dedans Pierre Loustaunau aka Petit fantôme) est déjà grand, déjà l’un des plus beaux joyaux pop, qui transporte ses auditeurs de la mélancolie à la douce ferveur en un clin d’oeil. Superbe !
Du coup, après ce moment enchanteur, Syd Matters est arrivé… et je suis resté un peu sur ma faim. Non que le concert ait été raté, c’était loin d’être le cas. Mais la pop de Syd Matters est nettement plus conventionnelle, plus classique, et que j’ai eu du mal à me retrouver dans les titres du groupe. Jonathan Morali fait preuve de beaucoup plus de retenue sur scène que François, les chansons sont elles aussi plus cérébrales, plus aériennes, même si l’on sent que le groupe n’est pas blasé de les jouer. Mais je restais pour ma part sur le tout récent souvenir enivrant de la prestation sensuelle de Frànçois & the Atlas Mountains. Donc une petite déception pour ma part, sans que cela remette en doute la qualité incontestable du groupe (qui a quand même à son actif des merveilles, comme « Obstacles » dont la ligne de guitare introductive ferait fondre la banquise, « Hi-Life« , « I Might Float« ). C’était la troisième fois que je voyais le groupe, et j’espère encore qu’il y en aura une autre.
Merci à la Rock School Barbey / Photos signées Thierry Pavic !