Plus « éclairé » que Double U, Franklin impose des morceaux bien ficelés, estimables dans leur moments alertes (The ah ah theory et Zenith, jolie ouverture) et surtout quand des guitares mutines font leur apparition (Animal tv show, sensuel et sombre comme on l’aime). La rêverie et le doux-amer inhérents à la plupart des chansons font le charme d’un opus qui ne se livre pas de suite, animé par de nombreux motifs synthétiques dont certains évoquent les 80’s (un excellent Cats in the flat).
L’imagination de son géniteur, son côté « dance » maitrisé (For you soon) et la mixture claire-obscure qui déteint sur la majorité des essais, les penchants célestes imposés ça et là font qu’à l’arrivée, Artificial light donne l’envie d’y revenir, pour un temps peut-être bref mais qui livrera son pesant de plaisir auditif et permettra un voyage mental certain (Dark wail), en même temps que le déhanchement poli ou plus endiablé.
Le reproche à faire à ces quatorze plages étant de s’en tenir à des trames certes prenantes mais prudentes, tant on sent chez notre homme une capacité aiguisée à étayer son univers de chemins de traverse turbulents et déviants, associés à des élans songeurs qui, ici, prennent peut-être un peu trop le pas sur la première option.