Encore « verts » mais, soulignons-le, nourris au biberon, décisif, de la scène, les frangins Martinelli et leur acolyte s’inscrivent dans la veine Strokes/pop british, et bien qu’influencés de façon perceptible, se montrent déjà capables de bâtir de petits hymnes qui incitent à l’optimisme quant à la poursuite de leur carrière. On exigera bien sur d’eux qu’ils s’affranchissent de ces goûts marqués mais pour l’heure, ce disque constitue une carte de visite avenante, entre allant rock (Sundays et ses airs de Libertines), joliesse pop vive (l’ouverture Wake up) et mélopées chatoyantes (The night the light), le chant rappelant immanquablement les leaders des groupes cités.
Ce bon niveau, Kid Bombardos le maintiendra jusqu’à la fin des réjouissances, en se montrant racés sur I’m gonna try, usant entre autres de guitares très en vue et affichant une assurance digne de formations plus datées. Plus loin, Friend is gone, entre force et moments posés, la pop de Pig sty et ses élans soudains, puis ce Turnin’ wrong à dominante acoustique permettront une fin d’album sans écarts notables. Tout juste regrettera t-on l’énergie un peu trop éparse du tout, en admettant bien sur pour l’heure que les influences, louables, transparaissent de la douzaine de titres joués.
Bon album donc, surtout pour un premier essai longue durée, qui distingue autant ces jeunes adultes qu’il les amènera prochainement à confirmer, ceux-ci ayant à l’évidence les qualités nécessaires pour mener la démarche à son terme.