Le résultat, étincelant, doit autant à Dinosaur Jr (un imparable Extatic en ouverture) qu’à la flamboyance mélodique de R.E.M.(Empty spaces), en passant par Guided by Voices, et met à l’honneur une sensibilité pop décisive en y alliant, bien sur, le mordant nécessaire et des voix sincères.
Ainsi, les choeurs de Truth beauty and love, malmenés par des grattes nerveuses, ou la folk délicate de Vampires and ghosts côtoient-ils un Useless fait d’une pop-rock vivifiante, après un Garage bzzz!!! fonceur et bourru, pour former une première moitié de haute volée. Tous les morceaux valent l’écoute et on s’en doute, le bougre ne va pas s’arrêter en si bon chemin, enchainant l’instant d’après avec ce Queen missile court et lui aussi griffu, aussi beau dans son ressenti pop que réjouissant quand il fait parler la poudre.
Les mélopées de Choum, superbes, valorisent le tout et portent Swallow smile, noisy à souhait, vers les sommets avant de se frotter à une trame douce-amère plus tranquille sur The happy song, entre élans psyché et sons dérangés. On l’a dit, le panel est vaste mais jamais dispersé, quand bien même le rock fougueux et savamment orné (Someone’s missing), et on s’en réjouit, y est prédominant.
Passé ces essais aboutis, Time to take a ride, acoustique mais doté d’un arrière-plan tourmenté, puis Extatic (part II, the Storm) et son orage noisy et expérimental apportent la touche finale à Do the bzzz with…, magistral premier effort solo résultant du parcours libre et exemplaire d’un musicien qui semble se bonifier avec les années.