Il n’y a ici que des tubes ou presque et l’énergie des compos, alliée à leur « dansabilité », fait de l’oeuvre en question un disque obsédant, auquel on revient sans cesse. Kisses et son entêtant « Your kiss is gonna sting my lips« , entre new-wave et electro-rock, donne le la et il en sera ainsi jusqu’aux derniers instants d’Automatic roknroll, ultime morceau au name-dropping fatal et à l’attitude encanaillée du meilleur effet. Des touches glam, et rock, émergent du tout et chaque titre est imparablement renversant, comme SICKO qui suit l’excellente amorce impulsée par Kisses. Chant sexy ou plus canaille, guitares éparses mais aiguisés, synthés aux boucles remarquables forment un tout séduisant, The Queen le parsemant donc, au chant, de ses interventions remarquées.
On serait d’ailleurs bien en peine de dégager tel ou tel titre de cette nouvelle réalisation marquante signée Platinum Rds, des détails géniaux comme les claviers de Sinful ou la pêche salace de Pussycat faisant immanquablement la différence, à l’instar des chants qui se complètent ou se répondent, d’autant plus marquants par leur dualité féminin-masculin. Même quand le tempo se fait plus haché (This is art), Fangs demeure optimal et se permet après ça une douceur new-wave magnifique intitulée Hanging around. Les choeurs sont aussi primordiaux (Girlfriend et ses quelques mots en Français, ou ses grattes, encore une fois, discrètes mais très en vue), de même que la légèreté pop de certaines plages, bien couplée à l’énergie débridée des autres morceaux. L’urgence de compos comme Ez flesh ou Fangs city rockers (d’énormes gimmicks de synthé/basse), ou encore Socializing et son refrain associé à un esprit pop-rock avéré, crédite le quatuor, qui réalise là un sans faute et envoie un premier long format détonnant et de surcroît varié sans s’égarer ou trop en faire.