C’est le cas dès les douces mais entrainantes The victory of buckets and doors et Our hearts have been misplaced in a secret location, très joli duo introductif qui laisse ensuite place à l’acoustique « coin du feu » de I was crushed by a forty-foot man, lui-même suivi d’un There is no way there is no way aux percus à la fois présentes et effacées, soigné et porteur de petites hausses de rythme qu’on approuvera. On aimerait d’ailleurs que ça décolle plus souvent, l’opus en présence contenant son lot de titres apaisés, mais Andy, Renaud et Olivier maitrisent et sont dotés du savoir-faire qui, au final, leur permet de ne pas lasser ni décevoir. Et après The rats dress nice et comme pour respecter cet équilibre entre énergie bridée et instants posés, on tombe ensuite sur le délicat Fools, don’t listen to a word I say. Voix charmeuse, tristounette et instrumentation sobre et chatoyante font bon ménage, sur We’re hauling land through the air, lui aussi tranquille puis plus cadencé, et ce I will put my life on tape plus tapageur, concluant, qui permet à One frame per second de gagner en verve pop-rock et de prendre de l’envergure.
Enfin, An island calme le jeu et conclut joliment tout en avivant le « regret » de ne pas compter, sur cette troisième réalisation, plus de titres enlevés. Ce qui n’enlève rien, ou presque, à la beauté et à l’inspiration de ce groupe aux airs de belle surprise.