Un peu plus d’un an après, ce performer hors-pair livre onze nouvelles perles qui, du titre cool d’ouverture (le court, fun et bien nommé More Boogers) à ce Easier easier de fin presque symphonique, psyché aussi, superbe et aérien tout en se montrant intense, parcourt une nouvelle fois la palette pop-rock de façon large et ouverte et sans faux-pas aucun. De l’obsédant I don’t think so, rythmé et fort d’un refrain entêtant en passant par le plus pop New bad things are much better, où il fait étalage de sa dextérité au clavier en s’aidant de sons bien trouvés, pour aboutir au « mélodico-puissant » I don’t care, le début du disque est un feu d’artifice que vient ponctuer le folk vif de Fishing with daddy, légèrement lo-fi, qui fait mouche aussi facilement que les autres essais de cet artiste attachant.
Celui-ci fait donc feu de tout bois et maintient un niveau élevé sur le reste, à commencer par Broke my bones que portent une énergie punky et une cadence soutenue, temps fort parmi nombre d’autres de cette nouvelle fournée. Cette dernière nous réservant ensuite quatre titres eux aussi détonnants, We don’t want you et ses motifs synthétiques assortis de « Oohh, oohh » fatals, à la vigueur débridée, puis le plus electro, mais electro à l’esprit rock, How do you feel now, d’ailleurs plus rock qu’electro, les inaugurant de superbe manière.
Imprenable, Boogers se permet ensuite une sorte dub gentiment sombre, et cadencé, sur I’m the weirdo (reste-le l’ami, tu es parfait en « weirdo »), pour ensuite et avant le Easier easier terminal, balancer un rock vivace, tubesque bien sur, mélodiquement imparable, frénétique et relevé par des cuivres tout aussi bondissants (Just a bad day, tu parles!). La boucle est bouclée, l’essai derechef magistralement transformé, et notre Boogers « more better » than everyone else, dans l’attente de nouvelles gifles scéniques auxquelles il vous est plus que recommandé d’assister.