Scintillant, l’ouvrage en question peut se faire léger et alerte, pop-rock à la fois vif et mélodique (Lisa, superbe ouverture), ou user de gimmicks imparables sur un rythme soutenu (Blank page) et si on évoque à leur endroit Bowie ou les Sparks, c’est aussi à d’autres génies de la pop, les Anglais de Boo Radleys, que renvoie Franklin 101.
Une certaine douceur poppy s’impose sur la fin (What life is for) et avant cela, les deux garçons auront eu recours à une electro modérée (Watch me now et sa power-pop mélodieuse), pour ensuite livrer un Do I still love? aux choeurs fatals. Précieux, le groupe réussit tout ce qu’il entreprend et affiche une verve qui pourrait l’emmener sur les cimes, qu’il côtoie d’ailleurs sur My way to paradise et ses claviers bavards.
Dans un registre moins trépidant, l’élégance de The offer étaye l’album de belle manière, suivie par Turn the tv on et ses airs psyché soulignés par des guitares nerveuses, la prestance vocale des Franciliens faisant la différence en s’associant à cet ornement de toute beauté. Attachant, Franklin 101 se poursuit sur I can see it in your eyes, modéré mais ponctué lui aussi par des grattes acérées, obsédant de par un refrain aux allures d’hommage, puis Saturday is far away, urgent, très « power », fort de backing vocals une fois encore marquants qui s’allient à des voix chatoyantes, titres probants parmi une kyrielle d’autres, le second s’achevant d’ailleurs dans une énergie rock bienvenue.
Enfin et avant le What life is for de fin, nommé plus haut, le bien nommé Pop seeds aura lui aussi apporté sa contribution, dans un même mouvement soigné et vigoureux, à un nouvel opus magnifique, voué de toute évidence à de nombreuses écoutes et, espérons-le, à un succès qui ne serait nullement usurpé.