Autour de cela, se tenait un tremplin avec trois formations entre pop, rock et punk (Iffi, par ailleurs vainqueur de l’épreuve, Les inénarrables Poulidoors et Pleasure), auquel succédaient l’atmosphère céleste de Nathaniel Isaac Smog, plus profonde et émotionnelle encore sans leur batteur, l’efficace punk-rock frenchy de Padd’Panik, et le hardcore mélodique, donc, de nos orléanais préférés. La soirée prenant définitivement fin sur l’electro décidément roborative de Turnsteak, au sujet desquels je persiste à dire qu’ils gagneraient à faire respirer et dégrossir leur set, touffu et par trop répétitif.
Padd’Panik
Variété donc, et qualité, il faut le dire, étaient de rigueur et on a pu autant découvrir de « nouvelles pousses » que, pour certains, s’offrir la brillante confirmation du talent des Nathaniel Isaac Smog et autres Burning Heads tout en profitant entre autres du répertoire délirant des Poulidoors, vêtus de fringantes tuniques de cyclistes, superbement rétro, aux couleurs de l’équipe Mercier Hutchinson. Le seul « hic » lié à l’évènement tenant en un public trop peu fourni si l’on tient compte de la qualité de l’accueil et de l’organisation ainsi que de l’affiche imposée, de la beauté de l’ancien Pavillon de l’enfance péronnais aussi.
Nathaniel Isaac Smog
Réussis mais trop peu suivis donc, ces Airs Libres 2011 méritent donc pérennité et intérêt, et ont également pour mérite de dynamiser une partie de la Picardie encore peu servie en faits de ce genre, et ont, de toute évidence, enchanté les groupes présents de même que les spectateurs ayant eu la curiosité, louable et nécessaire, d’y prendre part.
Il importe donc de « remettre » ça l’année prochaine, selon le même procédé et pour une même valeur musicale. Ceci dans la perspective de drainer une assistance plus conséquente, en élargissant peut-être, de façon plus accrue et audacieuse encore, le spectre musical parcouru.Photos William Dumont.