Les compositions de Fops sont un réel régal dont le noisy-folk de I shot a parakeet, ombrageuse et narrative, accentue le charme et la portée tout en validant la pertinence de ce For centuries sans « creux ». Fops in tour joue sur un climat à la fois rêveur et perturbé, saccadé, pour imposer sa trame prenante, et fait donc lui aussi ses preuves sans rémission. On pense aux liverpuldiens de Clinic et Dolive dreams, posé, délicat, à l’envolée retenue mais cadencée, crédite à son tour une union qu’on espère durable. I shot a parakeet too, avec ses touches acoustiques, complète l’ensemble avec élégance, une élégance « abimée » par une kyrielle de sonorités peu communes, superbement imaginées.
Enfin, on a droit en guise de final à un essai de plus de vingt minutes, Ronald Wilson Reagan, à la fois brumeux, clair et noisy, exigeant mais ahurissant, qui met fin à un nouvel EP dont le contenu garantit brillamment la bonne tenue de Fops et laisse augurer de sorties à venir du plus haut intérêt.