Vigueur d’un rock mordant, groove d’une electro dansante, chant(s) pluriel font corps et dès Go (here we are), on sent chez Success un sens du tube assez imparable. Riffs massifs, voix scandée puis limite funk-rock, mais de façon puissante, convaincue, refrain simple et fédérateur; tout est là et le quatuor ne relâchera la pression qu’aux derniers instants de S.U.C.C.E.S.S., ultime titre façon Beastie Boys, réussi et incluant des bribes de morceaux plutôt connus.
Entre deux, Tell us et son début electro relayé par des grattes maousses, ses voix associées, atteignent la cible ans forcer, ainsi que les riffs, une fois encore durs et jouissifs, de The secret, autre plage agitée ou rock sans manières et séquences plus dansantes font bon ménage, aidées en cela par des voix traficotées. Rien n’est à jeter et The psychoanalyst, partant d’une amorce electro sombre, embraye ensuite avec les guitares chauffées à blanc de Youl Reicher et les boucles de DJ Goof Feelin’, Jo secondant parfaitement, sur le plan vocal, le classieux et charismatique Mister Eleganz.
De cette alchimie naissent donc des chansons solides, déjà convaincantes sur ce support mais qui, une fois jouées dans les conditions du live, prennent toute leur mesure et soulèvent les foules sans peiner. A suivre, évidemment, sur disque et sur les planches, territoire privilégié de ces Bretons fulgurants.