Soucieux d’une diversité salutaire, gage d’une imprenable qualité, délibérément ouvert à toute forme d’expression artistique, désireux, aussi, de s’ouvrir à l’enfance, à laquelle diverses animations mémorables sont proposées, Rock en Seine fait voisiner The Horrors et Lykke Li, The La’s et Miles Kane, The Wombats et Cocorosie, et ratisse large en misant autant sur l’innovation que sur des genres d’ores et déjà reconnus.
Surprise, une quatrième scène s’ouvre cette année, érigée en pleine verdure et destinée à accueillir cinq concerts par jour. Gros plus donc pour un festival de plus en plus considérable, au sein duquel tout un chacun est assuré de trouver son bonheur et de déceler quelques perles tout en ayant le vif plaisir de voir et d’entendre ses groupes favoris.
De façon croissante et régulière, et ce depuis 2003, Rock en Seine attire les groupes les plus prestigieux qui soient, et parcourt avec habileté un panel large, partant de la pop la plus subtile qui soit pour arriver à des genres comme la cold-wave en passant par le shoegaze, l’electro, le post-punk ou le rock’n’roll à l’ancienne savamment relifté (l’incontournable Jim Jones Revue sera cette année de la partie). Et, à la lecture de la « prog » 2011, nul n’en doute: il s’agit là, une fois encore, d’un grand cru à ne rater sous aucun prétexte, dont on ressortira fourbu, émerveillé, la tête pleine de souvenirs indélébiles, en proie à des émotions diverses et durables.