Des influences 80’s et des plages nuptiales, de celles qu’on écoute la nuit à une heure avancée, jonchent ce disque remarquable, qui fait également ses preuves sur des titres plus retenus, plus posés (le spatial Never die again, magnifique), et met les gambettes en action dès le « robotisé » et psyché/electro-pop We are you, première (longue) pièce de l’album. Des voix pop se distinguent aussi (Grand jury) et tout comme chez le Risqué de Huw Williams et Nathalie Alterego, les « featurings » s’avèrent réussis. Le chant, « normal » ou traficoté, masculin ou féminin, est constamment accrocheur, les gimmicks sonores, souvent synthétiques, aussi, et l’association des deux organes crée un effet sensuel qui, allié à ce côté nuptial décisif, ajoute à l’intérêt de We are you.
L’énergie d’un D.I.R.T.Y. fait également la différence, l’atmosphère céleste de The suite tout autant, et l’opus délivre une belle pluralité de climats tout en restant pertinent. Prick, saccadé et porteur de séquences bien senties, ou A nation et ses riffs synthétiques puis organiques apportent ensuite leur pierre à ce bel édifice sonore, et l’on se rend compte que l’oeuvre en question, brillante, n’offre aucune prise à l’ennui. Elle prend fin sur Un peu de toi et son electro aquatique, partiellement chanté en Français, légère et alerte, et s’impose comme l’une des réalisations electro les plus significatives du moment.
Avec, de par son côté dansant, un goût de reviens-y qui incite à de nombreuses écoutes et promet de longues heures de plaisir auditif, générées par une paire qu’il importe de découvrir sans tarder.