Bon, ben du coup, plus de raison de louper LDLF, surtout que le groupe bordelais s’apprête à sortir son premier 45t. Duo franà-italien, basse guitare, il s’accompagne d’une boîte à rythmes assez glaçante mais qui mène grand train. Le résultat a une bien belle allure : entre new wave noisy, aspirations à une danse de la dernière heure un peu salace et efficacité pop, LDLF n’a pas eu beaucoup de mal à convaincre tant les chansons regorgent de venin mélodique, de sensualité et d’ardeur. Même si le son n’était sans doute pas à la hauteur des aspirations du groupe, je suis conquis par la prestation du groupe.
Mais je trépigne néanmoins d’impatience à l’idée de revoir Rien, cette espèce de groupe finalement pas si courant en France, entre post-rock, noise et transe qui prend quand les deux batteurs commencent à augmenter la cadence. Parce que Rien, c’est un peu ça : du calme, des distorsions, puis l’émergence d’une menace, puis une explosion, un martelage sonique qui prend au coeur, au corps, qui fait bouger les têtes et bouillir le cerveau. Ne se prenant pas au sérieux, avec une synthèse vocale à l’humour rafraîchissant, mais toujours d’une intégrité compacte, Rien prend, broie, et recrache ses auditeurs, forcément rétamés après un tel traitement, mais s’ils sont comme moi, un sourire béat d’admiration accroché au visage…