Un jazz encanaillé dans la voix orne Who killed Charly Brown, subtil, puis des six-cordes remarquables, à l’instar des claviers, décorent elles The luckiest man, fait d’une soul-rap de haute volée. Aussi dansant que cérébral, We are the future est en toute occasion une réussite et le hip-hop est de nouveau à l’honneur sur Get your hand off my records, mis en valeur, lui aussi, par des atours jazzy et des samples bien trouvés.
Plus loin, Taco track exhale une soul-jazz veloutée, aux atours une fois de plus profitables, puis Weird electro hop et les embardées façon French Cow Boy qu’il propose, rappelant également le Jon Spencer polisson que l’on apprécie tant, achève de crédibiliser l’oeuvre commune aux deux hommes.
Il nous reste à ce moment, cependant, trois titres à « tester » et Gay and proud envoie un hip-hop classieux, entrainant, sobre aussi, au refrain fédérateur et immédiatement mémorisable. L’instant d’après, Andy Warhol vampire, trépidant, impose une trame à la fois electro, psyché en certaines occasions, hip-hop dans le chant. Enfin Noise in the city, Ira y insufflant des vocaux déviants sur fond de jazz-rock déroutant, met fin dans la superbe à un opus qui viendra s’ajouter à la longue série des belles références Platinum Rds, entre The Pack AD et C.R. Avery, pour citer les plus récents.