Leur rock fougueux, marqué 80’s, les plus post-punk qui soient, fait de nouveau merveille et prend des atours changeants, Did you see the blood le décorant même de motifs sonores tourbillonnants soulignée par des guitares cinglantes et une basse cold démente, le tout donnant un résultat époustouflant, que suit ce Hatred song merveilleux, extension du Loversong issu du EP précédent. Lancinant, cold, ralenti, ce morceau dote le morceau d’origine d’une ambiance inédite, et confirme le niveau intouchable de cette sortie, dont le début est également de haute volée.
Distance, plage d’ouverture fine dont la sensibilité pop interpelle, alliée à des penchants déviants et un rythme alerte, et son « suiveur », Happy birthday motorik et ses grattes compactes et volubiles, auront avant cela parfait l’amorce de Smog, ne laissant aucune prise au doute ou à l’erreur de parcours. Ce n’est pas le genre de la maison et les Finky de David Coppello signent ensuite avec le bien nommé Borderline un cinquième standard incriticable, à la fois lent et agité, au rythme oscillant entre vivacité et lourdeur bienvenue, l’alternance des ambiances et des sonorités, parfaite, venant crédibiliser d’autant plus cet essai sans dérapages.
Quoiqu’ils fassent, les Finkielkrauts atteignent l’excellence et les bourrasques soniques de ce titre consacrent le groupe, au spectre musical ciblé mais élargi, largement assez personnel et diversifié, concluant, pour convaincre sur la durée.
Incorrect, dernière plage up-tempo où l’énergie du groupe, ses déviances noisy et ses secousses rythmiques voisinent sans heurts, venant l’instant d’après asseoir sa notoriété, et en faire l’une des formations les plus probantes de cette entame 2011, avec cette fin rageuse et débridée d’un niveau exceptionnel.
Superbe nouvel ouvrage donc, de la part des ces agités de la Vallée du Cher, dont on n’attendait pas moins tant leur valeur n’est désormais plus à démontrer.