Interview du duo THE SHOES, auteur d’un magistral Crack my bones qui les place, dans un style différent, plus éclaté, au niveau des Bewitched Hands.
Tout
d’abord et pour satisfaire ma curiosité, attisée par la pochette
de votre album; d’où vient cette dernière?
On
a eu la chance de collaborer avec Gavin Watson, qui fait figure de
mythe pour nous avec ses livres Skinheads et Rave 89′
Il
a eu la gentillesse de nous laisser piocher dans ses photos pour
notre EP et pour le LP. Il nous a même fait nos photos de presse sur
la plage de Brighton.
Comment
expliquez-vous le fait que vous ayez avant toute chose été très
prisés…en Angleterre?
On
s ‘est constitué années après années un réseau de potes là-bas,
musiciens ou non.
On
s ‘est trouvé en quelque sorte une « famille » musicale. On
s est vite intégré au paysage à coup de collaboration ou remix, et
nous avons joué en live beaucoup de fois là-bas, on a arpenté le
pays.
Les
collaborations, nombreuses en ce qui vous concerne,
n’engendrent-elles pas le risque de vous voir déposséder, si l’on
peut dire, de votre univers musical personnel?
En
effet c’était le risque mais on est parvenu au final à trouver notre
son, notre style.
Et
puis c’est tellement triste d’être tout le temps en vase clos…
Quel
regard portez-vous sur Reims, dont vous êtes issus, et sa richesse
en termes de groupes et, par extension, de genres musicaux?
C’est
génial, il y a de la place pour tout le monde parce qu’on ne fait pas
la même chose que Yuksek, Bewitched, Brodinski ou ALb.
Cela
dit, je trouve qu’ il y a quelque chose de commun en nous, une
certaine méthode de travail.
D’ailleurs,
Yuksek a mixé un des titres de l’ album.
Hormis
les gens avec lesquels vous avez travaillé pour Crack my bones,
d’où vous est venue l’inspiration quant à cet album, il faut le
dire, particulièrement réussi?
Le
fait de s exiler a Londres était important pour nous.
On
y a trouvé une certaine couleur, un son, notamment grâce a Lexx qui a
mixé l’album (avec Yuksek sur un titre), à l’ambiance de la ville,
et puis on ne voulait se mettre de limite de « style » ;
‘était totalement ouvert.
Il
n y avait qu’un seul mot d’ordre, on ne voulait aucune guitare sur le
disque.
Tiens,
quoi de neuf du côté d’Auguste Delaune? On vous sait très
attachés à cette légende qu’est le Stade de Reims, auquel vous
rendez hommage sur votre premier maxi, Stade de Reims 78…
Il
faudrait que les maisons de champagne puissent investir massivement
dans le club…
On
a un joli stade tout neuf. Il faut gagner dedans maintenant..
Quelles
sont pour l’heure, en France, les réactions à ce que vous mettez
en place tant scéniquement qu’en studio?
Très
bonnes et on en est vraiment soulagés! Nous avons fait un peu nos
trucs de notre coté en Angleterre et au Japon, et je ne te cache pas
qu’on avait une petite appréhension par rapport a l’acceuil
francais qui est finalement le plus important pour nous. Nous avons
travaillé dur pour ce disque alors on est super heureux que les gens
l’ apprécient.
Pour
le live , nous on essaie de s amuser un maximum sur scène en jouant
notamment beaucoup de tambours, percussions etc…
Il
y a un côté très rythmique dans le disque, qu’on essaie de
reproduire en live
Que
vous apporte votre parcours, de toute évidence riche en rencontres
et en travaux communs?
Déjà, de la bonne humeur et des voyages, ce qui n’ est pas la pire des
choses!
On
a conscience de notre chance de pouvoir faire de la musique notre
quotidien.
On
rencontre des gens cools et on a le temps de s’ essayer a pas mal de
collab’ ou d ‘expérimentation en studio.
D’ailleurs
on aime aussi beaucoup travailler en temps que producteurs pour d’
autres artistes.
La
diversité musicale de Crack my bones, maitrisée et nullement
nuisible à la cohérence de l’opus, est-elle d’ores et déjà l’une
des marques de fabrique de votre duo?
Jusqu’ici non!!!
Parce que
c’était notre principal défaut, on avait tendance a VRAIMENT trop
s’éparpiller.
Le
travail de studio avec Lexx a été primordial pour trouver le ciment
entre tous ces morceaux.
Mais
c’est vrai que depuis on n’aborde plus notre musique de la même façon.
Piocher dans tout les styles en gardant notre son est désormais
notre procédé reconnu.