Duo parisien constitué de Gil Charvet (voix, guitare, basse, batterie [studio]) et Nicolas Robache (clavier, guitare, bass), épaulés en live par Jocelyn Soler, batteur de The Name, Austerlitz s’était révélé sur les planches du Grand Wazoo amienois en janvier dernier, où il fit preuve d’indéniables qualités en dépit de conditions moyennes. Son registre pop-rock passant de la légèreté à des envolées mordantes, probant, suscitant l’envie d’en entendre plus.
C’est aujourd’hui chose faite, par le biais de l’agence de promo Ivox, et il faut le dire; l’album, brillant, livre de sacrés bons titres, à commencer par le très Hushpuppies Walking into the fire, aux mélodies fatales, avec son clavier bavard. Très bonne amorce, ce morceau sera suivi par une dizaine d’autres tout aussi bons, les riffs de Smoothing my anger dévoilant une seconde réussite pop-rock alerte et épineuse.
De toute évidence, la paire possède les prérequis pour écrire et composer de petits hymnes qui restent en tête, portés par une énergie pop jamais en berne, et se montre performant également dans ses élans mélancoliques (Away et son désenchantement accrocheur), après que les choeurs 60’s de Happy song, aux guitares acérées, aient confirmé l’effet produit par l’album, imités en cela par Seattle town, à, la retenue…qui se débride ensuite, et le très rock Rotten ears, dont les voix associées, batailleuses, assurent la fiabilité du rendu.
Austerlitz décline la pop-rock suivant un éventail large, certes, mais jamais déstabilisant, et parcourt finalement avec talent plusieurs décennies liées à ce mouvement, la tension de son répertoire, allié à des mélopées très souvent plaisantes, plaidant en sa faveur. Et la douceur pop des vocaux de No sir, portés par cette vigueur très présente, les place quelque part à côté des Posies pour ce bel équilibre entre sensibilité et allant rock.
On entendra à coup sur parler d’eux, d’autant plus que Yes but with you se pose l’instant d’après en nouvelle bombinette pop acidulée, aux claviers virevoltants, qui fait elle penser aux rouennais de Tahiti 80. Le rapprochement signifie, de façon…significative, l’excellence des compositions du duo, l’electro-rock de Stand by, confrontée elle aussi à des ritournelles poppy de qualité, venant appuyer son discours et imposant un break ajusté, pour ensuite laisser place à Stay in line, plus rêveur, chanté en Français et faisant surgir le souvenir d’une époque dont la compilation Des jeunes gens modernes représente fort bien la teneur. Avec les atours post-punk dansants et déviants d’un This is pop, ce qui ne fait qu’en renforcer l’intérêt.
All that you said peut alors fermer la marche sans écarts, sur une trame entre organique et synthétique du plus bel effet, un peu comme si Air avait décidé de sortir de sa torpeur, de quitter ses nuages et d’opter pour des tons plus pop et plus rythmés.
L’essai est donc sans défauts, et on saluera l’arrivée sur la scène hexagonale d’un groupe hautement estimable, auquel cet album, dont j’espère qu’il se fera connaitre sans tarder, pourrait apporter de bien bonnes choses et livre sa série, parfaite, de joyaux pop mélodiques et griffus.
C’est aujourd’hui chose faite, par le biais de l’agence de promo Ivox, et il faut le dire; l’album, brillant, livre de sacrés bons titres, à commencer par le très Hushpuppies Walking into the fire, aux mélodies fatales, avec son clavier bavard. Très bonne amorce, ce morceau sera suivi par une dizaine d’autres tout aussi bons, les riffs de Smoothing my anger dévoilant une seconde réussite pop-rock alerte et épineuse.
De toute évidence, la paire possède les prérequis pour écrire et composer de petits hymnes qui restent en tête, portés par une énergie pop jamais en berne, et se montre performant également dans ses élans mélancoliques (Away et son désenchantement accrocheur), après que les choeurs 60’s de Happy song, aux guitares acérées, aient confirmé l’effet produit par l’album, imités en cela par Seattle town, à, la retenue…qui se débride ensuite, et le très rock Rotten ears, dont les voix associées, batailleuses, assurent la fiabilité du rendu.
Austerlitz décline la pop-rock suivant un éventail large, certes, mais jamais déstabilisant, et parcourt finalement avec talent plusieurs décennies liées à ce mouvement, la tension de son répertoire, allié à des mélopées très souvent plaisantes, plaidant en sa faveur. Et la douceur pop des vocaux de No sir, portés par cette vigueur très présente, les place quelque part à côté des Posies pour ce bel équilibre entre sensibilité et allant rock.
On entendra à coup sur parler d’eux, d’autant plus que Yes but with you se pose l’instant d’après en nouvelle bombinette pop acidulée, aux claviers virevoltants, qui fait elle penser aux rouennais de Tahiti 80. Le rapprochement signifie, de façon…significative, l’excellence des compositions du duo, l’electro-rock de Stand by, confrontée elle aussi à des ritournelles poppy de qualité, venant appuyer son discours et imposant un break ajusté, pour ensuite laisser place à Stay in line, plus rêveur, chanté en Français et faisant surgir le souvenir d’une époque dont la compilation Des jeunes gens modernes représente fort bien la teneur. Avec les atours post-punk dansants et déviants d’un This is pop, ce qui ne fait qu’en renforcer l’intérêt.
All that you said peut alors fermer la marche sans écarts, sur une trame entre organique et synthétique du plus bel effet, un peu comme si Air avait décidé de sortir de sa torpeur, de quitter ses nuages et d’opter pour des tons plus pop et plus rythmés.
L’essai est donc sans défauts, et on saluera l’arrivée sur la scène hexagonale d’un groupe hautement estimable, auquel cet album, dont j’espère qu’il se fera connaitre sans tarder, pourrait apporter de bien bonnes choses et livre sa série, parfaite, de joyaux pop mélodiques et griffus.