C’est chose faite, et bien faite, avec ce EP complet, qu’inaugure In crowded subways, magistral titre à la fois 80’s, funky et déviant, qui aurait parfaitement tenu sa place sur un album de la formation « régulière » du sieur Ker. Voix aux élans de folie dont on raffole, synthés d’époque, guitare acide et ambiance new-wave dansante font bon ménage et permettent à Paris d’assurer une entrée en matière détonnante. Ce morceau fait de plus effet sur plus de six minutes, créant sans tarder une forme de dépendance que Yes,certainly, Arthur accentue. Avec son rythme soutenu, ses sons fins et sa coloration synth-pop assortie d’embardées cold retenues, il s’ajoute au rayon des réussites d’un EP ne laissant guère planer le doute sur la valeur de la formation parisienne. Le chant de Nicolas procurant à ce disque brillant le surplus de caractère, et de force de séduction, qui en fait un indispensable, lié de plus à un genre singulier, Ker et ses acolytes trouvant de plus la bonne mesure sur les formats étirés.
The cross over fait ensuite ses preuves en réduisant le tempo, la voix s’en trouvant parfaitement valorisée, de même que ce climat saisissant, obscur mais traversé par de brefs instants plus clairs. Une envolée synthés-guitare de bon aloi se fait entendre, et fort de ces trois pépites, Paris peut ensuite passer au remixes, le premier, celui d’In crowded subways, étant assuré par In flagranti. Le côté electro du titre est mis en avant, les boucles servant de support à cette version obsédante, à la voix détournée, qui prolonge les versions originelles de superbe manière. Puis Siskid’s lush livre lui une relecture de The cross over à dominante psyché, sobre, relevée elle aussi par des boucles bien senties.
Ces deux remixes s’avérant donc aboutis, je conclurai en disant qu’avec ce In crowded subways, Paris tient une superbe carte de visite, en parfaite extension des efforts signés Poni Hoax, avec la touche perso qui lui évite de « sonner comme » et lui assure une place de choix dès lors que son registre se sera étoffé.