Cet opus en constitue donc le successeur et n’offre guère de nouveauté, et si le groupe élabore son univers propre, il serait inspiré d’y insuffler un peu de folie, d’excentricité, le rendu se montrant assez classique dans ce qu’il renvoie. On pourra apprécier l’entrain du poliment sombre Sur tous les toits mais de façon générale, le tout génère un certain ennui, sombrant dans la réitération d’ambiances similaires et recourant à une trame manquant cruellement d’audace.
Il n’en reste pas moins que Peppermoon travaille à l’élaboration de son petit monde, de sa marque de fabrique sous la forme de ses mélopées pop-folk, qui intéresseront une certaine frange du public et des auditeurs; la moins mutine, malheureusement. Et si pour l’heure la recette peut encore plaire, il serait de bon ton pour le groupe, s’il veut se démarquer de façon plus nette, plus perceptible, d’amener un supplément de vigueur à un ensemble déjà maintes fois pratiqué ailleurs. L’étayage est plaisant mais tout comme celui qu’offrent les formations de cette mouvance pop-folk, il trouve vite ses limites et contraint ses géniteurs à faire preuve d’inventivité et à vite se renouveler, ce qu’on conseillera donc à la formation concernée.
Un disque décevant donc, dont le contenu réjouira cependant nombre d’entre nous, ou plutôt de vous, et s’écoute d’une oreille distraite pour vite passer à autre chose d’ouvertement plus vigoureux et moins délicat.