Rien de grave. Ou presque. En tout cas, c’est un groupe complètement à l’ouest qui a erré sur scène, arrivé en retard après un très long voyage, et donc condamné à jouer peu de temps, sans balance, et donc sans énergie. Alors, je veux bien laisser un petit bénéfice du doute, allez, mais franchement, je n’ai pas entendu grand chose qui me donne envie de me plonger plus avant dans la dscographie du groupe.
Le trio new-yorkais fait son petit truc après avoir laissé nos quatre lascars précédents aller dormir (je suppose), et comme ça, ils ne paient pas de mine, les A Place to Bury Strangers. Jusqu’à ce que retentissent les premières notes, et là… En gros, il y a deux écoles, ou presque trois. Soit vous rentrez dans le truc, et là, bingo : le volume monstrueux vous prend dans son flot, vous vous retrouvez ballotés et bercés à la fois comme un bateau au Cap-Horn. L’avalanche d’effets sur les guitares, la basse atomique masquent finalement le travail sobre du batteur, qui paradoxalement fait assez peu de bruit. Ce sont de grandes vagues qui montent et descendent, avec des fois de longs passages où c’est uniquement une entreprise de démolition des structures classiques, des digressions à grands coups de larsen, avec un guitariste qui maltraite sa guitare allègrement. Mais je peux comprendre que certains, et je les comprends, puissent avoir été soûlés par cette performance jusqu’au-boutiste, où tout (stroboscopes à tuer raide tout épileptique, projections vidéo floues) semblait viser à déstabiliser l’auditeur. La troisième catégorie, ce sont ceux qui ont eu un rendez-vous rapide chez l’ORL, ou alors ont du apprendre le langage des signes pour n’avoir pas mis de protections auditives. Pour le coup, l’heure est franchement vite passée, et tout le monde avait quelque chose à dire sur ce groupe pour le coup qui ne ressemble à presque aucun autre (quelque part entre My Bloody Valentine et The Jesus and Mary Chain)… ou rien pour les autres.
Le MySpace / Le site officiel de A Place to Bury Strangers
Photos signées Thibaut Malherbe !