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Tout d’abord et après deux EP’s de haute volée et un single du même tonneau, que ressentez-vous à l’approche de la sortie de ce tant attendu premier album?
Doug : On est super excité à l’idée de faire notre tout premier album ! On vient tout juste de rentrer dans la phase de composition pour l’instant, c’est le tout début. On teste encore des nouveaux sons, des nouveaux styles pour petit à petit avoir une sorte de ligne directrice pour l’album. Il nous reste encore 90% du travail à faire maintenant mais on est motivé comme jamais !
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Comment l’écriture et la composition se font-elles au sein de votre duo? J’imagine que cette formule laisse une large part à chacun dans ces deux domaines…?
Doug : Les méthodes de composition varient vachement entre les titres. La plupart du temps on s’envoie des samples ou des bouts de riffs par mails, on en discute par la suite pour voir les modifications à faire, chacun apporte son avis, ses idées et ensuite on se rejoint dans le studio pour finaliser le track. C’est comme ça que ça se passe en général.
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On sait que José de Stuck in the Sound apparaît sur l’un de vos titres; quelle importance accordez-vous aux collaborations? Et quel a été son apport au groupe, si toutefois sa contribution a dépassé le cadre des « featurings »?
Doug : Avec José, ça va beaucoup plus loin qu’une simple collaboration. Depuis le tout premier track du groupe, il a toujours été là pour nous conseiller, nous apporter ses idées et parfois pour poser des voix ou autres sur nos morceaux. C’est d’ailleurs en partie grâce à lui qu’on s’est fait connaître sur paname. C’est en quelque sorte le mentor du groupe. On valide toujours les titres ensemble. C’est la famille tout simplement.
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Vous amorcez aussi une nouvelle tournée. Que vous apporte le fait de tourner, donc, sachant que jusqu’alors, vous l’avez fait de façon plutôt éparse?
Doug : le live c’est extremement important pour nous, c’est ce qu’on préfère. C’est là ou tous nos titres prennent vie. On adore partager l’énergie de tous nos tracks avec le public. A chaque fois, c’est des moments super forts et je pense qu’on ne pourrait pas continuer à faire de la musique sans faire de concerts.
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Vous développez un style personnel, original; pensez-vous qu’il y ait, en France, des groupes cherchant manifestement à produire ce même univers singulier (et y parvenant)?
Doug : On a jamais vraiment réfléchi au style de musique que l’on fait. Ca s’est fait vraiment spontanément. On à bidouillé quelques logiciels , on ne connaissait quasiment rien à la musique électronique et je pense que c’est cette insouciance et ce manque d’expérience dans le domaine qui à créé ce style particulier, un peu crade et qui sature. Sinon oui, il y a plein de bons groupes sur Paris qui ont réussi à apporter un univers totalement original dans leur musique. On pense surtout à des groupes comme You! , Stuck in the Sound, The Dodoz ou encore I Love my Neighbours. On les admire vraiment tous musicalement parlant, mis à part le fait qu’on soit tous potes.
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Ce style electro trépidant à l’esprit garage constitue t-il d’ores et déjà votre marque de fabrique, ou le considérez-vous comme évolutif ou « étayable »?
Doug : On a toujours essayé depuis le début du groupe de faire évoluer notre musique. Même involontairement, ta musique évolue. Au fil du temps, on change tous, on écoute des musiques différentes, on découvre toujours de nouveaux sons etc. Mais ça ne veut pas dire pour autant qu’on se détache totalement de ce qui à fait le style d’I AM UN CHIEN !!. On avait essayé à un moment de rentrer en studio, de faire une grosse prod bien propre , mais ça nous ressemblait plus du tout. En travaillant beaucoup, on à réussi au final à s’améliorer dans la production de nos titres sans pour autant dénaturé ce style qui à fait l’identité du groupe depuis notre tout premier track.
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Quels ont été les moments forts de votre parcours jusqu’alors, en termes de rencontres, d’actions mises en place ou sur le plan scénique?
Doug : On a eu pas mal de moments forts depuis la création du groupe. Par exemple, la rencontre avec Henri Jamet, qui est aujourd’hui notre manager/producteur, à été un gros pas en avant pour le groupe. Il nous à signer il y a un an et demi dans son Label It’s Records et c’est par la suite que les choses ont avancé beaucoup plus vite. On a très vite pu sortir notre premier EP puis un deuxième. On travaille aussi depuis presque un an avec le tourneur Savoir Faire, ce qui à carrément boosté le groupe au niveau de la tournée. La rencontre de nos ingés son à été également très importante pour le groupe. Depuis qu’on travaille avec eux, la composition et surtout le live prennent carrément une autre ampleur et le résultat est impressionnant.
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Comment vous partagez-vous entre I Am Un Chien et YOU!? N’est-ce pas en certaines occasions contraignant?
Doug : Pas vraiment. Avec You!, on a juste participé à l’enregistrement de l’album en studio et fait quelques dates en France et en Angleterre. Les acteurs principaux de You! sont avant tout Romuald Boivin et José Reis Fontao, le frère de David. Nous, on est juste des interprètes dans ce projet.
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Avez-vous été surpris par l’accueil, favorable, qui vous a été réservé?
Doug : Oui, c’est toujours une bonne surprise quand tu travailles sur un projet pendant des mois et qu’au final tu es bien reçu. De toutes façons, on a toujours été sincère dans la musique qu’on fait et c’est le principal. A près, que tu sois bien reçu ou pas au niveau de la presse ou du public, c’est pas un souci du moment que tu ne te fous pas de leur gueule.
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Paris, dont vous êtes issus, est-elle selon vous, la ville idéale pour « avancer » et s’imposer dans le domaine qui est le votre?
Doug : Non je pense pas que ça soit la ville idéale pour ça. Même si on a été très vite rangé dans la catégorie French Touch electro, on se voit avant tout comme un groupe de rock et faire du rock à Paris aujourd’hui c’est chaud. Il n’y a aucun soutient des radios ou très peu des autres médias et c’est dommage car il y a vraiment des perles sur Paris. Tout se gère par internet maintenant de toutes façons, donc au final peu importe dans quelle ville tu te trouves du moment que tu es un petit peu malin.
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On vous sait bien éloignés de toute cette scène « baby-rockeurs » fabriquée de toutes pièces, et qui inclut entre autres les « fameux » Naast et autres BB Brunes. Quel regard portez-vous sur ce phénomène-là?
Doug : On est pas haineux d’une scène ou d’une autre. Il y a de la merde partout, dans tous les styles de toutes façons. Mais par exemple, on est très potes avec les BB Brunes et leur dernier album est très bien écrit. Il faut juste prendre la peine d’écouter avant de les ranger dans des catégories « baby rockeurs » ou autres trucs à la con.
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Enfin et pour conclure, quelles sont vos perspectives dans un avenir proche, voire à moyen terme?
Doug : 2011 va être l’année de la composition de l’album avant tout. On continuera bien sûr à être sur la route aussi bien en France qu’à l’étranger, c’est impossible pour nous pas faire de concerts, même pour un an, sinon on meurt !