La ligne dissonante issue des 90’s est donc de mise, mais sur Comeback (part 1), le groupe instaure un post-rock abimé par des zébrures noisy et de façon globale, il parvient sur Lota Schwager à varier les combinaisons. On part ainsi de deux compos faits d’une pop gentiment acidulée, l’enivrant Running faster et ce Realize fait d’une pop-folk bruitiste elle aussi de caractère, bien construite et en prise directe avec l’époque évoquée plus haut, pour déboucher sur Comeback (part 2) et sa vêture pop légère, dans un premier temps, qui s’épaissit ensuite pour exhaler des penchants « Malkmusiens » enthousiasmants.
Les Franciliens affichent un savoir-faire de bon augure et confirment brillamment leurs irréprochable comportement sur Your draw, plus british dans le propos, plus sobre aussi dans son contenu et tout aussi attractif.
S’il parvient à se détacher de façon plus nette encore de ses goûts et écoutes -marquants, il faut le préciser-, Wonderflu accèdera vite à un statut moins confidentiel, et il le prouve sur la fin du EP, avec 442 et ses saccades bienvenues auxquelles succède un rythme plus direct, la pop-rock au chant captivant de cet avant-dernier titre, entrainante et bien breakée par des plages très « Rather ripped« , s’avèrant irrésistible pour les amateurs de noisy-pop que nous sommes. Des envolées rageuses couronnant le tout avec maestria pour ensuite laisser le soin à Calling Raoul, atmosphérique, de fermer la marche. Ce que ce morceau fait dans une pop psyché du plus bel effet, qui en plus de la beauté qu’elle dégage contraste joliment avec les morceaux précédents sans dénaturer l’ensemble.
Un bien bel effort donc, dont on ne doute guère qu’il générera des sorties à venir plus personnelles encore et qui nous offre son lot, conséquent et hautement qualitatif, de ritournelles noisy.